Déjà presque cinq mois à vivre une vie de voyageur.
Et l'occasion de repartir du bon pied. Donc changement de style pour l'occasion, changement de mode de voyage, mais toujours plus en Mode-Nomade.
Pour en finir avec cette merveilleuse Colombie, Cartagena, Bucaramanga, San Gil, Villa Leyva, je débarque à Bogota, ville qui gardera une place à part dans mon esprit.
Pour les gens rencontrés, les folles virées dans la Candelaria et ailleurs (sans parler du foot international organisé avec des espagnols, allemands, argentins, italiens...), je crois que Bogota fera un jour ou l'autre l'objet d'un retour de ma part.
Quand et comment, le destin en décidera.
Et même si ce passage dans la capitale colombienne a filé à toute vitesse, c'était pour se projeter vers une autre étape.
Rabbi Jacob serait à Bogota...
Leticia.
Ville frontière colombienne collée à Tabatinga (Brésil) et au Pérou, des choix se sont imposés.
Trop tôt pour retourner à Bogota, et même si l'idée de base était de rejoindre Iquitos au Pérou, me voici embarqué sur le Monteiro, en route pour le Brésil.
J'ai déjà eu quelques jours pour me plonger dans la culture brésilienne.
Entre Leticia et Tabatinga, point de frontière, le passage est libre entre les villes des deux pays, juste délimitées par une rue et deux drapeaux.
Si à Leticia on est à l'heure colombienne, à l'espagnol et au Peso, à Tabatinga, on vit à l'heure brésilienne (+1 heure), en portugais et avec le Real.
Première grande étape, Manaus, 3 jours 1/2 plus tard.
Beaucoup d'attente, à charger des bières et du gaz, les passagers qui embarquent et qui débarquent,
mais encore des rencontres marquantes -Greg et Fanny, qui en ont profité pour m'apprendre à coudre, et tresser des bracelets, comme quoi on n´a pas perdu notre temps-.
Et si le voyage est parfois long sur le fleuve Amazone, la croisière s'amuse, au rythme du lever et du coucher du soleil.
Même avec un mode de vie folklo (petit déjeuner à 5h30, déjeuner à 10h30, dîner à 17h30), la vie dans la jungle des hamacs, sur le bateau, se fait en douceur.
Lever de soleil & orage sur le fleuve Amazone
En d'autres termes, c'est doucement le matin, et pas trop vite l'après-midi.
Les étapes s'enquillent comme des poupées russes.
Manaus, Santarém, Macapa, et enfin, Belém.
Au total, presque 8 jours, sur 4 bateaux différents, quelques milliers de kilomètres, un fleuve magique, une immensité qui fait définitivement réaliser la grandeur du continent sud-américain (on se surprend parfois à parler de "mer" au lieu de "fleuve"), et même quelques dauphins pour ajouter au plaisir d'une telle descente.