De retour sur la côte (je fais un peu le yoyo entre la côte et la sierra, il faut bien l'avouer), je commence par chercher un hôtel "lumineux", bien placé, et pas trop cher. Aussitôt dit, aussitôt fait, après avoir un peu tourné dans le centre ville, je trouve mon hôtel, certainement une ancienne maison familiale, pas forcément très propret, mais avec un style "à l'ancienne", et une chambre largement éclairée par deux portes-fenêtres.
Aujourd'hui, j'ai juste envie de flemmarder, je m'installe donc dans un café, histoire de voir si ici, peut-être, je vais disposer d'un "vrai café".
À défaut de vrai café, je me lance dans une étude statistique, en comptant les voitures qui passent. Le résultat est éloquent, sur 100 voitures, environ 80 sont... des taxis. Le gros problème du Pérou, c'est en effet son parc automobile, peu important (1 500 000 véhicules) mais très encombrant, du fait de la quantité de taxis, combis, et autres microbus. Ce qui rend les villes constamment congestionnées, très polluées (les véhicules de transport public ont en moyenne entre 15 et 20 ans), et très bruyantes, de par l'utilisation permanente du klaxon (chose en théorie interdite à compter du mois de juillet...).
Bref, de retour à l'hôtel, un autre "gringo" a débarqué, Adrian, un argentin de la pampa. Nous voici partis à la découverte de la ville, et après avoir mangé au marché, nous nous retrouvons dans un petit café, avec en bruit de fond le patron du café, qui nous baratine sur la religion, à la limite de l'extrémisme. Après avoir prêché dans le vide, nous laissons notre péruvien à ses croyances, et nous nous lançons à la recherche du "King Kong", sorte de gâteau, réputé dans la région. Le soir, nous dînons avec Jose Antonio, avocat au gouvernement provincial et professeur de droit à l'université, rencontré par Adrian la veille.
Jose Antonio s'avère être très chaleureux, et après avoir dîné, nous emmène visiter la ville à bord de sa VW Coccinelle décapotable, qu'il n'échangerait pour rien au monde contre une autre voiture!
Le lendemain, Jose Antonio nous prête sa voiture, avec en prime une de ses étudiante, pour nous faire découvrir les environs, et le musée du Seigneur de Sipan. Nous entrons dans le musée, avec une belle réduction sur le prix, grâce à une carte du gouvernement provincial...
Après quelques heures passées au musée, nous finissons la journée dans la petite ville de Pimentel, sur la côte. Bien qu'en apparence tranquille, Pimentel nous démontre que mieux vaut tout de même rester sur ses gardes, en témoigne l'agression d'un vieux par deux jeunes, à coups de barres de fer et au couteau, à quelques dizaines de mètres de nous.
Nous rentrons sur Chiclayo, et nous retrouvons Jose Antonio, pour passer une bonne soirée, chez Hilda, l'étudiante.
Après avoir visité le musée de Sipan, nous nous rendons au parc national de Pomac, pour en apprendre un peu plus des anciennes civilisations de la région.
De nouveau, avec la Coccinelle de Jose Antonio, et accompagnés d'Hilda, nous vadrouillons, cheveux au vent, dans la campagne péruvienne, et comme Hilda n'a rien d'un Fangio, nous prenons le volant à tour de rôle avec Adrian.
Le soir, Jose Antonio nous emmène à la découverte d'un petit restaurant uruguayen, avant
d'aller goûter les différentes préparations de Pisco...
Comme il est réputé dans la région, Jose Antonio nous fait profiter de ses entrées, ce qui n'enlève rien à mon passage à Chiclayo.
Mon séjour à Chiclayo approche à sa fin, et je passe une dernière soirée chez Hilda, avec Adrian, Jose Antonio, Niria (la soeur d'Hilda) et Ely (la cousine d'Hilda), avec au programme, un grand barbecue, préparé sur le toit de la maison.
Maintenant, direction Piura, au nord du Pérou, avant de passer la frontière équatorienne, jusqu'à Loja.