Le football argentin ne se résume pas à Buenos Aires, loin de là.
Un peu plus au nord, à Rosario, la seconde ville du pays, le football tient une place à part pour les gens.
Ici, il n'y a pas franchement de place pour les River Plate ou Boca Juniors. On ne jure que par Newell's Old Boys et Rosario Central.
Dire qu'il y a une féroce concurrence entre les deux clubs n'est pas une légende. Le clasico rosarino est réputé pour être l'un des plus chaud d'Argentine.
Mais cette année, pas de derby, la faute à Rosario Central, descendu en Nacional B il y a peu.
Newell's Old Boys, club formateur de Lionel Messi, reste donc le seul représentant de Rosario en Primera.
Malgré la descente, le match est à guichets fermés. Peu importe la division, les 41.654 places du stade trouvent preneur.
Mascotte aussi a trouvé une place pour assister au match opposant Rosario Central à San Martin de Tucuman.
Dire que les supporters du club jaune et bleu de Rosario vivent pleinement leur passion est un euphémisme.
Les anciennes stars du club ne sont pas oubliées, si bien que Chelito Delgado y a encore une banderole à son nom dans l'Estadio Gigante de Arroyito, sept ans après son départ.
Et un joueur comme Kily Gonzalez est revenu à son club d'origine après plusieurs années en Europe (dont plusieurs saisons au FC Valence et à l'Inter Milan).
Dans ce stade bondé, tout le monde donne de la voix.
Malheureusement pour les supporters, ils ont beau mettre l'ambiance, chanter, agiter leurs drapeaux, et même interrompre le match quelques minutes avec des fumigènes, rien n'y fait, Central n'arrive pas à trouver la faille.
Comme souvent dans cette situation, c'est l'équipe adverse qui en profite, et marque le but suffisant pour s'imposer (0-1)... La Nacional B risque bien de ressembler à un parcours du combattant pour Rosario Central. En espérant que la promenade à l'échelon inférieur ne soit que temporaire.