Une nuit fraîche mais reposante à Las Cuevas, et le Chili se profile devant moi.
Première étape, traverser ce fameux tunnel du Cristo Redentor.
J'arrive au péage, et je n'ai pas encore eu le temps de dire un mot que l'on me demande si j'ai fait bonne route, avant de me demander d'attendre une vingtaine de minutes, le temps qu' arrive une camionnette pour me faire traverser le tunnel.
Tout est parfait, pas à faire d'auto-stop, les autorités s'occupent de tout!
Et effectivement, j'ai à peine le temps de prendre le soleil que débarque un 4x4 chilien, pour m'embarquer avec mon vélo.
La profession de ce chilien est on ne peut plus simple: faire traverser le tunnel aux cyclistes et aux piétons qui s'y présentent.
Et dix minutes plus tard, me voici au Chili.
La suite consiste à doubler toutes les voitures et tous les camions qui attendent. Puis la route jusqu'au poste frontière étant en travaux, on passe en alternance entre ceux qui montent et ceux qui descendent.
Vient l'étape la plus complexe: la douane chilienne.
Après avoir rempli quantité de formulaires - questionnaires (...), il faut obtenir le tampon de sortie d'Argentine.
Pour ce faire, on fait la queue.
Puis obtenir le tampon d'entrée au Chili.
Et rebelotte, il faut refaire la queue.
Mais comme tout est trop simple, on me dit que ne venant pas en bus, en camion, ou en voiture, bref, n'ayant pas un moyen de transport très commun, il me faut un autre formulaire...
Après cet interlude "paperasses", on passe à la fouille.
Pour le coup, tout le monde y a le droit, voiture, bus, camion, vélo, on y passe tous.
Et le mot d'ordre est plutôt clair: interdit de passer avec des fruits, des légumes, des graines, des plantes (...).
Il faut donc montrer patte blanche pour passer.
Au final, entre le passage du tunnel et toutes les formalités, ce sont plus de trois heures qui sont passées.
Le côté positif, c'est que j'ai rencontré deux autres cyclistes au poste frontière, un chilien et un canadien, et pour la première fois, je vais faire un bout de route avec du monde.