Le volcan Osorno,

le lac Llanquihue, 

et Puerto Varas.

Puis retour à Puerto Montt avant d'avancer, bientôt, sur l'île de Chiloé.

Une nuit calme à Chaiten, sans volcan en éruption, coulée de boue ou inondation, mais avec cinq couvertures (!), et il est temps d'embarquer sur la Pincoya, au petit matin, direction Puerto Montt.

La traversée doit durer toute la journée, et au programme, des fjords, des curieux qui suivent le bateau (mouettes, pélicans, loups de mer), et quelques baleines qui malheureusement n'osent pas s'aventurer trop prêt, elles.

En cherchant un peu, on voit une baleine...

Comme il fait frisqué et que l'accueil est -encore- toujours de mise au Chili, je partage un goûter avec Patricio et Roxanne de Santiago, sur le pont de l'embarcation, dans leur voiture.

Dans la soirée, les lumières de Puerto Montt commencent à poindre à l'horizon, l'arrivée est proche.

Pas facile de repartir de Futaleufu, bien au chaud dans un appartement. 

Mais comme la route en vaut la peine, que je ne compte pas rester éternellement à Futaleufu, et que le froid n'est finalement pas si insupportable, un beau matin, j'enfourche mon vélo, de nouveau.

Objectif avoué, profiter au maximum de chaque jour de beau temps, surtout dans cette région du Chili au climat si incertain.

Les routes empruntées sont à couper le souffle. 

Entre lacs, montagnes, forêts, et la faune environnante, on ne sait plus où donner de la tête.

Bien moins fréquentée que les autres routes, la tranquilité du coin finit de combler mes espérances.

Le village de Santa Lucia

Comme prévu, la pluie finit par prendre le relais, et ça plaisante déjà beaucoup moins.

Alors que je suis en train de prendre cette photo, au beau milieu de la route:

(entre deux averses), un 4x4 s'immobilise à ma hauteur, et la conductrice propose de m'emmener jusqu'à Chaiten (ma destination), 30 kilomètres plus loin. J'embarque le vélo à l'arrière du véhicule, et nous partons vers Chaiten, la ville fantôme...

Toujours vers le sud, je quitte Concepcion et entame la "ruta de la madera" (la route du bois) d'environ 110 kilomètres, menant de Concepcion, dans la région du BioBio, à la région de la Araucania, plus au sud.

Concepcion

Seulement voilà, si je m'attendais à traverser des forêts luxuriantes et protégées, je me suis bien vite rendu compte que la "route du bois" portait effectivement bien son nom, en tout cas mieux que la "route des forêts" que j'imaginais.

Jamais été aussi proche du purgatoire.

Ici, la forêt a bel et bien un rôle économique.    

Un arbre a survécu, pour la  photo...

La route continue ensuite vers Victoria, Temuco puis Villarica, des villes où je ne m'attarde guère...

Je m'installe à Pucon, petite ville à 25 kilomètres de Villarica, certes touristique, mais tranquille, entre lacs et volcans, après un parcours d'environ 380 kilomètres depuis Concepion.

L'arrivée à Concepcion est rude. Non seulement il y fait froid, mais aussi, et surtout, l'atmosphère qui règne dans la ville au petit matin est peu commune. Dans les rues, il n'y a pas un chat, mais des militaires à chaque de rue. Après les scènes de pillage qui ont suivi le tremblement de terre, la sécurité a été renforcée, avec couvre-feu et présence militaire.  

Je retrouve Marine et Imane, deux françaises en échange universitaire, avec qui j'ai fait connaissance à Asuncion -Paraguay-, quelques mois auparavant.