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22 janvier 2010 5 22 /01 /janvier /2010 15:04

Grande journée aujourd'hui.

Après avoir appelé l'oncle de la famille italienne rencontrée à Caaguazu, j'arrive à San Lorenzo, ville située à 20 kilomètres d'Asuncion, où j'ai rendez-vous à l'école Kokuere.

Aux abords de l'école, je croise une jeune paraguayenne qui s'écrit, au beau milieu de la rue: "El frances!!".

Un peu surpris, je m'arrête, et ne tarde pas à comprendre que la personne en question n'est autre que la fille de l'oncle.

Un petit tour à l'école -où tout le monde semble connaître "le français au vélo"- et nous allons à la maison, accompagnés de la directrice de l'école, également soeur de l'oncle, et qui n'a pas l'air bien commode.

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Les professeurs de l'école Kokuere
 

Nous prenons le traditionnel Tereré, alors que la directrice s'avère effectivement être une personne assez dure, ayant besoin de s'imposer à tous. Le prix pour gravir les échelons dans une société aussi machiste qu'au Paraguay?DSC01619.JPG
La directrice et son assistante

 

Toujours est-il que je n'ai d'autre choix que de lui "rentrer dans le lard" pour la remettre en place et m'éviter par la même occasion un programme planifié pour mes trois prochains jours. 


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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 14:32
Le voyage jusqu'à Asuncion continue depuis Villarica et la base militaire.
La journée ne s'annonce guère passionnante, avec de fortes chaleurs et un vent de face à décorner les boeufs.
En plus d'avancer -très- doucement, il faut gérer les réserves d'eau dans une zone où les habitations ne sont pas légion.

Puis arrive le village d'Ybytymi, et là, c'est le drame!

Je trouve une famille installée dans un grand jardin à l'entrée d'une propriété, en train de boire le Tereré.
Arrivant au bout des réserves d'eau de mon KamelBak et et de ma gourde, je leur demande donc de me réapprovisionner.

Mais c'est compter sans l'hospitalité paraguayenne.

De l'eau, soit, mais pourquoi ne pas rester un moment pour partager le Tereré?

Le Tereré achevé, pourquoi ne pas manger? Comme ils me le font remarquer, s'il y a le nécessaire pour toute la famille, il y a forcément de quoi faire pour quelqu'un de plus!

Le déjeuner en "famille" terminé, mes hôtes veulent en savoir plus sur moi, le pourquoi du comment. 
D'où je viens? où je vais? 
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L'après-midi passant, et les paraguayens pensant à tout, vient bientôt la question du logement. 
Il ne faut pas plus de deux minutes pour les entendre m'expliquer qu'ici il y a de la place, et qu'étant donné la dure journée, il serait préférable pour moi de rester chez eux, histoire de repartir du bon pied le lendemain.
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J'accepte l'invitation et me retrouve à loger dans une grande propriété, peuplée de bovins, de poules et de cochons.


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La Marche du Coq

Une bonne nuit plus loin, je m'aventure à aller traire les vaches avec les enfants...

Sans grand succès pour une première, la technique ne vient pas du jour au lendemain.

À  défaut d'aller à l'école, les enfants savent monter à cheval, diriger un troupeau et... traire les vaches.

Je prend congé de ma famille d'accueil, et repars sur la route.

Le vent fait toujours des siennes et ne m'aide pas franchement à avancer.

Au final, la journée s'achève à Paraguari, 60 kilomètres avant Asuncion.



 
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15 janvier 2010 5 15 /01 /janvier /2010 14:33

Le Tereré est une infusion de Yerba Mate, reprenant le même principe que le Mate argentin avec pour principale différence l'utilisation d'eau froide et non d'eau chaude.

L'utilisation du Tereré est présente dans tout le Paraguay.
Et de ce fait, tout le monde se balade avec son thermos d'eau froide, sa Guampa et sa Bombilla.

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En plus d'être un rafraîchissant, dans un pays où les températures dépassent les 40°C en été, le Tereré est aussi et surtout un moment de partage entre amis, en famille, voire même entre des gens qui ne se connaissent pas.
Rien d'étonnant donc à s'inviter ou à être invité à prendre le Tereré dans la rue avec de parfaits inconnus, le temps d'une discussion et de se rafraîchir.

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 19:51
Suite aux deux jours passés à Caaguazu, je reprend la route, en direction de Villarrica.
Doucement, mais sûrement, j'avance en plein Paraguay, et j'arrive le soir à destination.
À l'entrée de la ville, je passe devant un site militaire.
Les occupants, visiblement intrigués, m'interpellent.

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Je m'arrête, entame la discussion.
On m'offre de l'eau, ainsi que le Terere.

L'accueil est si bon que je tente ma chance, en demandant s'il y a un camping en ville.

Le sous officier Almiron me demande alors d'attendre un instant.

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Et il s'empare de son téléphone portable pour appeler.

Il revient quelques minutes après, en me demandant si "cela me dérange de dormir dans un lit, étant donné que j'ai une tente".

J'imagine la question piège me renvoyant dans un hôtel.
Mais répond que je ne vois pas d'inconvénient à "dormir dans un lit", expliquant que la tente n'est pas forcément une obligation.

Et sur ce débarque un haut gradé de la base, me demandant mon passeport, avant de m'expliquer que je suis le bienvenu ici, et que je peux utiliser un dortoir laissé libre si je le souhaite.

Pourquoi refuser une opportunité?

La réponse ne se fait donc pas attendre, et me voilà dans la base, avec mon vélo, à installer mes affaires dans ledit dortoir.

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Au final, lever de drapeau, hymne paraguayen, visite du centre de communications.
Et des Terere à tire larigot.

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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 08:37
Le Paraguay, fort de sa culture Guarani, regorge de mythes et légendes, qui ne sont pas seulement des contes à raconter aux enfants, sinon des croyances partagées par bon nombre de paraguayens, donnant à cette terre d'Amérique du Sud un mysticisme qui n'échappera pas au voyageur, curieux de découvrir ce fabuleux pays.
Au fil des rencontres, j'ai recueilli les principales légendes et croyances locales.


La mythologie paraguayenne commence lorsque se rencontrent Tau, un esprit maléfique, et Kerana, une jeune femme à la beauté légendaire.
Alors que Tau tente de séduire -puis violer- Kerana, Angatupyry -l'esprit du bien- intervient afin d'éviter un tel désastre.
Durant sept jours, Tau et Angatupyry se livrent une bataille sans merci...
Et au final, Tau et ses ruses s'imposent, laissant Angatupyry pour vaincu.

Les ancêtres demandent alors un châtiment à la hauteur des actes de l'esprit maléfique.

Et Angatupyry frappe Tau et sa future progéniture d'une terrible malédiction:
Tous les enfants se transformeront en monstres.
Ainsi naquirent successivement Teju-Jagua, Mboi-Tui, Monai, Yasy Jatere, Curupi, Ao-Ao, et le septième et dernier fils, Luison.

Luison est l'un des plus connu.
Il est donc le septième et dernier fils de Tau et Kerana.
Cet être effrayant se situe entre la vie et la mort.
Il est réputé pour jouer avec le destin des âmes, et son oeuvre maléfique est irrémédiable.

Selon la légende, les vendredi -et parfois les mardi- lorsqu'arrive la nuit, Luison perd sa forme humaine et se transforme en un chien affreux, peut-être un loup, et cherche les cimetières pour trouver des cadavres et les dévorer.
À minuit, il se met à la recherche d'humains, pour les transformer en Luison.
Parfois, des meutes de chiens le poursuivent, sans pour autant s'en approcher.
On dit aussi qu'une odeur nauséabonde l'accompagne, et qu'il vaut mieux éviter de le croiser, sous peine de subir un sort peu enviable.

Aujourd'hui encore, on raconte que dans le cas où une famille serait composée de sept garçons, le septième garçon est frappé de la malédiction... 
 
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17 novembre 2009 2 17 /11 /novembre /2009 08:10

Suite à mon arrêt à Colonia Iguazu, et après deux jours passés dans une propriété en pleine nature, j'avance en direction de Caaguazu, à une cinquantaine de kilomètres de Colonel Oviedo.



Alors que la fin de journée approche, je me décide à chercher un endroit où planter la tente.
Mais à la sortie de Caaguazu, trois ou quatre individus sur le bord de la route me font de grands signes, comme quoi il faut que je mette un casque.
Je stoppe, et leur demande pourquoi je dois mettre un casque.
_"Il y a un contrôle de police plus loin" me répondent-ils tous en coeur.
_Mais je suis en vélo, pas en moto!

Il réalisent dans l'instant que je suis effectivement bien au guidon d'un vélo, et non d'une moto.

J'en profite pour leur demander s'ils connaissent un endroit où camper dans le coin.
Et les quatre paraguayens de répondre presque dans l'instant:
_Viens dormir à la maison, on a de la place!

Sans demander quoi que ce soit, me voilà logé!

La famille, d'immigrés italiens à l'origine et installée depuis plusieurs générations au Paraguay, est nombreuse...
Outre les parents, les oncles et tantes, il y a pas moins de 8 fils dans la famille.

Après 5 minutes, j'ai déjà eu le droit à toutes les questions possibles et imaginables, les photos de famille, leurs origines siciliennes, les problèmes avec leurs terrains perdus suite à l'occupation par des sans-abris qui y ont construit leurs maisons.
La totale!

Et au final, Mario, le patriarche, et Ildefonso, l'oncle, qui s'amusent à mélanger castillan et guarani pour voir ce que je vais comprendre. 
-À noter qu'au Paraguay, le castillan et le guarani sont les deux langues officielles, mais presque tout le monde communique en mélangeant les deux langues, créant pour ainsi dire une troisième langue, intermédiaire entre les deux précédemment citées.- 



 

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16 novembre 2009 1 16 /11 /novembre /2009 08:14
Le Paraguay, fort de sa culture Guarani, regorge de mythes et légendes, qui ne sont pas seulement des contes à raconter aux enfants, sinon des croyances partagées par bon nombre de paraguayens, donnant à cette terre d'Amérique du Sud un mysticisme qui n'échappera pas au voyageur, curieux de découvrir ce fabuleux pays.
Au fil des rencontres, j'ai recueilli les principales légendes et croyances du pays.

Le Pombero est un génie nocturne, qui traverse les campagnes éclairé par des vers luisants.
C'est l'esprit le plus mauvais connu par les Guaranis, et aussi l'un des plus curieux.
Il apprécie l'alcool et le tabac, et revient toutes les nuits pour prendre ses "offrandes", en échange de quoi il protège les familles faisant ces offrandes.



Sorte d'homme-singe poilu, il se déplace silencieusement, sans même que les animaux domestiques puissent le sentir.
Il n'hésite pas à rentrer dans les maisons, déplace des objets, pour que les habitants se rendent compte qu'il est passé, et pour qu'ils laissent du tabac et autres présents dans des cachettes que lui seul pourra trouver.

On dit qu'il ne faut pas prononcer son nom quand il fait nuit, sous peine de le voir apparaître.


Il aime faire peur aux animaux quand leurs maîtres ne lui ont rien laissé.
Parfois, il cache ou déplace des objets utiles, les laissant dans des endroits improbables...

Alors joueur ou vraiment mauvais?



 
 
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14 novembre 2009 6 14 /11 /novembre /2009 08:47
Je débarque enfin au Paraguay, après 2 mois 1/2 au Brésil.
Le passage de la frontière en vélo se déroule sans encombre.
À peine le temps de faire tamponner mon passeport côté brésilien, traverser le pont, un nouveau tampon côté paraguayen, que je déambule dans les rues quasi désertes de Ciudad del Este, dimanche oblige.
Je ne m'attarde donc pas, et commence mon périple sur les routes paraguayennes, en direction de Colonel Oviedo et Asuncion, sur la route numéro 7.

J'ai tout le loisir d'observer les dégâts occasionnés par la tempête de la veille, qui a laissé Foz de iguazu et plusieurs zones paraguayennes sans électricité durant plusieurs heures. Un comble pour une région disposant de la deuxième plus grande centrale hydroélectrique au monde (Itaipu)!


Arrivé à l'intersection avec la route menant à Encarnacion, au sud du pays, je m'arrête, indécis quant à savoir si je pars tout de suite vers Asuncion ou si je suis la route menant au sud.
Me rappelant la phrase de Susanne Tamaro "Quand plusieurs routes s'offriront à toi et que tu ne sauras pas laquelle choisir, n'en prends pas une au hasard, mais assieds-toi et attends. Attends encore et encore. Ne bouge pas, tais-toi et écoute ton coeur. Puis, quand il te parlera, lève-toi et va où il te porte".



Je descend donc de vélo, et j'attend.

Après m'être décidé, je discute cinq minutes avec un individu chauffeur de taxi, qui m'explique qu'il y a une colonie japonaise à environ 10km, sur la route numéro 7.

Ayant pris la décision de continuer vers Asuncion, c'est décidé, ce soir, j'irai dormir chez des japonais!

Les 10 bornes avalées, j'entre dans Colonia Iguazu, et me décide à tenter ma chance dans une belle propriété, composée d'un superbe jardin, et deux très belles maisons.


Depuis le portique, j'interpelle une demoiselle, en plein jardinage dans la propriété:
_ Bonsoir! Est-ce que vous auriez de l'eau par hasard?
(J'entame l'approche avec la demande d'eau devenue classique)
La fille aux traits asiatiques récupère ma gourde et mon kamelbak avec un grand sourire.
Pendant ce temps, un homme, asiatique lui aussi, arrive par l'autre côté du jardin.
J'enchaîne:
_ Bonsoir! Vous savez s'il y a un camping dans le coin, histoire d'y planter la tente?
Et l'homme de répondre presque sans hésitation qu'il y a une sorte d'étang non loin d'ici, avec la possibilité de planter la tente à côté.
Ca se complique, et je décide d'attendre le retour de la fille pour relancer la conversation.
_Alors comme ça il y a un camping dans la ville! Super!
Et les deux d'acquiescer, avec un soupçon d'hésitation sur le visage de la japonaise.
Je tente de me raccrocher aux branches comme je peux:
_Et il y a tout là-bas? Pour cuisiner? Pour prendre une douche?
Le doute s'installe, la douche semble être en option.
Et la fille d'enchaîner:
_Si vous voulez, vous pouvez prendre une douche chez nous!
_Non, je ne veux pas vous déranger.
Et le japonais de continuer:
_Non, vraiment, aucun problème!
Et tant qu'à faire, vous pouvez rester ici ce soir. Nous avons des chambres libres, et avec la pluie qui s'annonce...

Gagné. Grâce à une douche, j'ai gagné le droit de faire connaissance avec des habitants d'une colonie japonaise au Paraguay, d'avoir un toit pour la nuit, un lit en prime, et d'entamer de la meilleure des manières mon aventure paraguayenne.




 
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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 08:18

En chiffres:

406000 km2 
7 millions d'habitants 
2 langues officielles, l'espagnol et le guarani
Une monnaie, le Guarani (1 €=7200 PYG) 

Un pays entouré par le Brésil, l'Argentine et la Bolivie.

Et surtout, un pays pour ainsi dire inconnu, et littéralement zappé par une immense majorité de voyageurs...

C'est parti pour un petit tour!


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